TRANSLATED FROM AN ARTICLE BY
MARC MOLITOR
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Reactor N° 4 |
The International Atomic
Energy Agency (IAEA) is meeting up for five days in Vienna to discuss nuclear
safety in the world. It will pay special attention to the situation in
Fukushima. The damaged reactors are still under high surveillance, in
particular the cooling pool containing spent fuel rods.
Above all else it is the now famous
reactor n°4 which is proving to be the the most worrying. Situated on high, it contains numerous
radioactive fuel assemblies which are protected by water. In spite of it having
been reinforced, there are serious fears that a new violent earthquake could
cause it to collapse. In this case, it is difficult to predict what the
consequences would be. Apocalyptic scenarios, sometimes completely deluded, are
sometimes advanced on the internet.
Certain people even talk of
the planet being rendered uninhabitable - but this is misguided. Even in the
worst case scenario, the radioactivity released if the pool collapsed would
render neither Japan, nor the Northern hemisphere, nor the planet uninhabitable.
Nonetheless, it would of course have a very significant impact on public health
over the long term - especially in Japan. There are several possible scenarios:
the water draining completely out of the cooling pool, the collapse of the pool,
or a fusion or rupture of lots or some of the fuel rods, leading to a
significant or a limited discharge of radioactivity.
Even according to the most conservative
hypotheses, a leak comparable to Chernobyl might be seen, which would clearly
be variable, depending on the type of dispersion of radioactive particles
released. The first to understand this were the Americans when they
recommended, just two days after the 11th March, an evacuation of up
to a radius of 80km, and not the 20 that the Japanese were proposing, since the
Americans believed that the water had drained out of the pool. Fortunately,
this wasn’t the case….
But one catastrophe can lead
to another.
But there looms another even more
catastrophic possibility than that which could be caused by the emptying or the
collapse of the pool. If this new situation indeed occurred, the radioactive
rays would render any approach to the site impossible. At 100 metres, a worker
would die within half an hour. At 500 metres or a kilometre, the maximum doses
tolerated in a year would be reached in a matter of hours. In this case, it
would no longer be possible to supervise the three other reactors and their
fuel pool or to orchestrate their supply of water. Then, the scenario would be truly
dramatic, as they would become extremely powerful sources of radioactive rays.
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) se réunit pendant cinq
jours à Vienne pour parler de la sécurité nucléaire dans
le monde. Elle évoquera notamment la situation à Fukushima. Les réacteurs
endommagés y sont toujours sous surveillance extrême. En particulier les
piscines de combustibles usagés.
C'est surtout la fameuse piscine du réacteur 4 qui inquiète. Située en
hauteur, elle contient de nombreux assemblages combustibles radioactifs
protégés par l'eau. Malgré qu'elle ait été renforcée, les craintes sont vives
qu'un nouveau séisme violent la fasse s'écrouler. Dans ce cas, quelles seraient
les conséquences ? Les scénarios les plus apocalyptiques, sinon carrément
fantaisistes, sont parfois diffusés sur Internet.
Certains parlent de planète invivable. Expression inappropriée : même dans
le pire de scénarios, la radioactivité relâchée par un écroulement de cette
piscine ne rendrait pas invivable en soi le Japon ou l’hémisphère nord ou la
planète, mais elle aurait évidemment, à terme, un impact très important sur la
santé publique, surtout au Japon. Il y a plusieurs scénarios : piscine vidée de
son eau, piscine écroulée, fusion ou rupture de beaucoup ou peu de barreaux
combustibles et donc dégagement important ou limité de radioactivité.
Dans des hypothèses même modérées, on pourrait avoir un dégagement de
radioactivité comparable à Tchernobyl, évidemment variable selon le type de
dispersion des particules radioactives ainsi dégagées. Les premiers à l’avoir
compris étaient d’ailleurs les Américains lorsqu’ils ont recommandé, deux jours
après le 11 mars, l’évacuation au-delà d’un rayon de 80 kilomètres, et non 20
comme le proposaient les Japonais, car les Américains croyaient que la piscine
s’était vidée. Heureusement, elle ne l’était pas.
Une catastrophe peut en cacher une autre
Mais au-delà de cette première catastrophe potentielle de la piscine vidée
ou écroulée, se profile une deuxième. Dans cette nouvelle situation, en effet,
le rayonnement radioactif rendrait impossible toute approche du site. A 100
mètres, un travailleur décéderait en une demi-heure. A 500 mètres ou à un
kilomètre, les doses limitées tolérées par an seraient atteintes en quelques
heures. On ne pourrait plus alors continuer à surveiller les trois autres
réacteurs et leur piscine de combustible ainsi que piloter leur alimentation en
eau. Là, on serait dans un scénario vraiment dramatique, car ils deviendraient
des sources très puissantes de rayonnement.
Marc Molitor
- L'Agence internationale de
l'énergie atomique (AIEA) se réunit pendant cinq jours à Vienne pour
parler de la sécurité nucléaire dans le monde. Elle évoquera notamment la
situation à Fukushima. Les réacteurs endommagés y sont toujours sous
surveillance extrême. En particulier les piscines de combustibles usagés.
C'est surtout la fameuse piscine du réacteur 4 qui inquiète. Située en
hauteur, elle contient de nombreux assemblages combustibles radioactifs
protégés par l'eau. Malgré qu'elle ait été renforcée, les craintes sont vives
qu'un nouveau séisme violent la fasse s'écrouler. Dans ce cas, quelles seraient
les conséquences ? Les scénarios les plus apocalyptiques, sinon carrément
fantaisistes, sont parfois diffusés sur Internet.
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